Une planète extra-légère
S i on pouvait plonger dans l’eau la nouvelle exoplanète découverte par une équipe américaine, elle flotterait comme une grosse boule de liège. Elle a beau être deux fois et demie plus grosse que Jupiter, elle est moitié moins massive. La densité de cette nouvelle exoplanète, baptisée HAT-P-1, équivaut à un quart de celle de l’eau. Par comparaison, Saturne se comporterait comme un iceberg, avec une partie immergée et une partie visible.
Gaspar Bakos et ses collègues ont détecté la nouvelle planète grâce à un réseau de petits télescopes, le HAT du Harvard-Smithsonian Center fot Astrophysics. HAT-P-1 tourne en orbite autour d’une étoile qui forme une paire située à 450 années lumière dans la constellation du Lézard. La planète fait le tour de son étoile en quatre jours et demi. Les chercheurs l’ont étudiée à la fois avec la méthode du transit et des vitesses radiales, ce qui leur a permis de mesurer sa taille, sa masse et d’en déduire sa densité.
Ce n’est que la deuxième fois qu’une planète aussi grosse et aussi légère est détectée. La première est HD209458b, surnommée Osiris par des chercheurs français, découverte en 1999.
Pour l’instant les astrophysiciens ne disposent d’aucun modèle pour expliquer qu’une planète purement gazeuse puisse grossir à ce point. Jupiter ou Saturne possède un noyau rocheux. HAT-P-1 et HD209458b ne contiendraient que très peu voire pas du tout de roches. Comment une telle planète peut se former et se maintenir ? Une intense chaleur interne pourrait expliquer l’expansion des gaz. Encore faut-il en connaître la cause.
Ces planètes ‘’liège’’ pourraient appartenir à une nouvelle catégorie que la théorie sur la formation des planètes n’a pas envisagée, suggèrent les chercheurs. Ils ont soumis leurs travaux à l’Astrophysical Journal.
Source:
Cécile Dumas
(15/09/06)
NOUVELOBS.COM